Le 27 août 2024, lors de sa conférence de presse de rentrée, Nicole Belloubet, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, a annoncé le lancement d’une expérimentation visant à interdire les téléphones portables dans près de 200 collèges. Cette mesure, baptisée « pause numérique », devrait s’étendre à l’ensemble des établissements dès janvier 2025.
Une expérimentation pour préparer la généralisation
L’idée d’une interdiction des téléphones portables dans les établissements scolaires n’est pas nouvelle, mais elle prend un tournant décisif avec cette expérimentation. En effet, dès cette rentrée, les élèves concernés devront déposer leur smartphone dans un casier dès leur arrivée à l’école. Jusqu’à présent, les élèves avaient la possibilité de garder leur téléphone sur eux, bien que leur utilisation soit strictement réglementée. Cette nouvelle approche vise à renforcer la concentration et à limiter l’exposition des jeunes aux écrans, comme l’explique la ministre.
Une décision appuyée par un rapport d’experts
Cette initiative fait suite à un rapport commandé par le président Emmanuel Macron, remis le 30 avril dernier. Ce document met en lumière les effets néfastes de l’exposition prolongée aux écrans chez les jeunes, soulignant ainsi la nécessité d’une régulation plus stricte de l’utilisation des smartphones en milieu scolaire.
Le numérique au service de l’éducation
Cependant, Nicole Belloubet a tenu à souligner que cette interdiction ne marque pas la fin du numérique à l’école. Au contraire, elle appelle à un usage plus encadré et pédagogique des nouvelles technologies, notamment à travers l’intégration de l’intelligence artificielle dans les pratiques éducatives. La ministre insiste sur la nécessité de développer une feuille de route spécifique pour l’Éducation nationale, afin que les enseignants puissent tirer parti des outils numériques de manière constructive.
En conclusion, cette « pause numérique » pourrait bien devenir une réalité quotidienne pour tous les collégiens dès le début de l’année 2025, marquant ainsi une étape importante dans la régulation de l’usage des technologies dans les établissements scolaires.
SOURCE BFMTV
