YouPorn, RedTube et Pornhub suspendus en France : le groupe Aylo contre-attaque face à la loi sur la vérification de l’âge
Paris, le 3 juin 2025 — Les géants du divertissement pour adultes YouPorn, RedTube et Pornhub ne seront plus accessibles en France à compter de ce mercredi. Le groupe canadien Aylo, propriétaire des trois plates-formes, a annoncé la suspension volontaire de tous ses contenus pornographiques sur le territoire français, transformant temporairement ses sites en portails d’information. L’objectif : protester contre l’obligation imposée par le gouvernement d’instaurer une solution de vérification de l’âge avec double anonymat.
« À partir de mercredi, tous nos sites pour adultes seront des sites d’informations pour expliquer notre combat contre une législation symbolique, inutile et dangereuse », a déclaré Solomon Friedman, représentant du fonds d’investissement Ethical Capital Partners, propriétaire d’Aylo.
Une réponse directe à la pression législative
Depuis plusieurs mois, les autorités françaises exigent que les sites pornographiques mettent en œuvre une technologie de vérification de l’âge plus stricte, incluant des garanties d’anonymat renforcé pour protéger la vie privée des internautes. Une mesure jugée essentielle par le gouvernement pour lutter contre l’exposition des mineurs à la pornographie en ligne.
Mais du côté d’Aylo, cette obligation est perçue comme techniquement irréaliste et juridiquement contestable. L’entreprise dénonce une atteinte à la liberté d’expression, à la confidentialité des utilisateurs et à la viabilité économique de son activité en France.
Une action inédite
C’est la première fois qu’un acteur majeur du secteur prend une telle mesure de protestation. Dès mercredi, les internautes français tentant d’accéder à YouPorn, RedTube ou Pornhub seront redirigés vers des pages explicatives exposant les arguments juridiques et politiques du groupe contre cette nouvelle régulation.
Cette décision pourrait bien faire jurisprudence, en incitant d’autres acteurs du numérique à se positionner face aux réglementations croissantes dans le domaine de la protection des mineurs.
Du côté du gouvernement
À l’heure actuelle, les autorités françaises n’ont pas encore officiellement réagi à l’annonce. Toutefois, cette action risque de relancer le débat sur l’équilibre entre protection des mineurs, liberté numérique et responsabilité des plateformes.
À suivre : plus d’informations à venir au fil des réactions politiques et des conséquences sur le trafic web français.