L’artiste, condamné pour transport à des fins de prostitution, espère regagner sa liberté en attendant sa sentence prévue pour octobre.
Sean « Diddy » Combs fait face à un nouveau chapitre judiciaire délicat. Moins d’un mois après avoir été reconnu coupable de deux chefs d’accusation de transport de personnes à des fins de prostitution, l’artiste et producteur américain tente une cinquième fois d’obtenir sa libération provisoire. Cette fois, ses avocats proposent une caution colossale de 50 millions de dollars, adossée à des garanties strictes : interdiction de quitter la Floride et New York, bracelet électronique, et dépôt de son passeport.
La défense affirme que Combs a été condamné dans une affaire qu’elle qualifie de “détournement de la loi”, mettant en avant des relations sexuelles entre adultes consentants dans un cadre privé, sans éléments de contrainte ou d’exploitation financière. Selon eux, maintenir l’artiste en détention au Metropolitan Detention Center (MDC) de Brooklyn constituerait un traitement disproportionné et dangereux pour sa santé.
Cependant, le ministère public et le juge Arun Subramanian restent fermes. Ils soulignent que Combs présente un risque significatif d’intimidation de témoins, rappelant plusieurs épisodes de violences présumées contre des proches et d’anciennes partenaires. “Il est riche, influent et n’a pas hésité à user de violence pour protéger ses intérêts personnels”, a déclaré l’un des procureurs.
En dépit de ses ressources financières et de son engagement à respecter des mesures de surveillance renforcées, la Cour a déjà rejeté à quatre reprises ses tentatives de libération sous caution. Cette nouvelle demande de 50 millions pourrait bien être la dernière avant la sentence, prévue le 3 octobre 2025.
Pour le clan Combs, l’enjeu est crucial : éviter que l’icône du hip-hop passe les deux prochains mois derrière les barreaux, en amont d’une audience où il encourt une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison fédérale.
