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A Nîmes, un magasin refusait l’entrée aux personnes voilées

par James Fleurissaint
2 minutes lire

A Nîmes, un magasin refusait l’entrée aux personnes voilées.

Le gérant d’une supérette a récemment décidé d’interdire l’entrée de son magasin aux femmes portant le voile. Cela a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux et une enquête a été ouverte pour « refus illicite de vente » et « discrimination ».

Jeudi 29 octobre, le propriétaire d’un magasin « Vival » à Nîmes a apposé sur sa vitrine une affiche interdisant l’entrée des femmes voilées dans sa supérette. « À compter de ce jour, toute personne voilée ne sera pas autorisée à rentrer dans le magasin« , pouvait-on lire sur le papier comme le mentionne Midi Libre. Le gérant avait également partagé son message via son compte Facebook en assurant qu’il en assumait les conséquences.

La photo a largement circulé sur les réseaux sociaux et n’a pas manqué de susciter l’indignation. Les internautes ont notamment appelé au boycott de la supérette. « Une honte ! Une plainte va être déposée pour islamophobie ! », « Endroit à éviter, le gérant est un islamophobe totalement privé d’intelligence. J’espère que cette affaire ira en justice« , pouvait-on lire sur Twitter.

https://twitter.com/Midilibre/status/1322135040474624000?s=20

Le groupe Casino, à qui appartient l’enseigne, a également rapidement réagi via le réseau social en affirmant qu’il condamnait fermement l’affiche. « Il s’agit d’une initiative personnelle qui va à l’encontre des valeurs de l’enseigne. Nous avons fait le nécessaire pour tout faire retirer », a déclaré le groupe. Sa directrice de communication, Melek Kocabicak, a affirmé que Casino avait contacté le gérant du magasin nîmois afin de lui enjoindre d’enlever l’affiche et supprimer ses posts sur les réseaux sociaux .« Nous répondons individuellement à chaque client qui nous interpelle sur cette affaire, par tweet, par mail ou par téléphone. », a-t-elle assuré.

Melek Kocabicak a ajouté que « le groupe Casino va prendre des mesures sur le plan juridique concernant nos relations contractuelles avec le franchisé. »

Alors que la vitrine de la supérette a été caillassée, elle a révélé que l’enseigne « condamne aussi tous les actes de violence quels qu’ils soient, à l’égard des personnes comme des biens. Ce commerçant a pris conscience de la gravité de son acte. Il reçoit de nombreuses menaces. Nous appelons également à la responsabilité de chacun afin que son intégrité soit physiquement préservée. »

Quant au président de la Licra du Gard, Patrice Bilgorai, il a condamné « avec la plus grande fermeté la démarche de ce commerçant que j’estime à l’évidence discriminatoire. Il s’agit d’une confusion complète avec les principes de laïcité auxquels nous sommes particulièrement attachés. Nous allons nous rapprocher du parquet qui a ouvert une enquête ».

Ce vendredi 30 octobre, le parquet de Nîmes a ouvert une enquête préliminaire ce vendredi pour « discrimination et refus de vente ».

SOURCE / AUFEMININ

PHOT / GETTY IMAGE

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