Le géant du jeu vidéo quitte la Bourse sous la houlette d’investisseurs saoudiens et américains
C’est un tournant historique pour l’industrie vidéoludique. Electronic Arts (EA), éditeur emblématique à l’origine de franchises comme FIFA, The Sims ou Battlefield, a accepté une offre de rachat estimée à 55 milliards de dollars. Cette transaction, menée par un consortium d’investisseurs dont le fonds souverain d’Arabie saoudite (PIF), Silver Lake Management et Affinity Partners, valorise l’action EA à 210 dollars, soit une prime de 25 % par rapport à son dernier cours.
Avec cette opération, la société va se retirer de la Bourse, échappant ainsi à la pression des résultats trimestriels et aux contraintes des marchés financiers. L’objectif affiché est de donner davantage de liberté stratégique et créative à l’éditeur, afin de miser sur le long terme.
Mais ce rachat n’est pas sans zones d’ombre. L’opération repose sur un prêt massif de 20 milliards de dollars accordé par JPMorgan, qui risque d’alourdir la dette du groupe. Des inquiétudes planent également sur d’éventuelles fermetures de studios ou suppressions d’emplois pour rationaliser les coûts. Enfin, l’implication du fonds saoudien soulève des interrogations sur la dépendance d’EA à des enjeux géopolitiques.
Quoi qu’il en soit, cette acquisition marque une nouvelle étape dans la consolidation du secteur du jeu vidéo, déjà secoué par les rachats récents de géants comme Activision Blizzard ou Bethesda. L’avenir dira si ce virage stratégique profitera aux joueurs… ou aux seuls investisseurs.
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