Avec “Iboga Green”, la fiction s’inspire du réel pour dénoncer les dérives d’un rêve devenu piège. Ce projet audacieux, porté par un créateur immergé dans la réalité de l’immigration depuis plus de 16 ans, met en lumière le destin de Mike, jeune étudiant africain happé par l’univers du narcotrafic à son arrivée en France. Une immersion brutale dans les marges de la société, entre survie, dérives et quête identitaire.
Une jeunesse prise entre espoir et précarité
Fraîchement débarqué en région parisienne, Mike pense avoir trouvé la terre promise. Son avenir, pense-t-il, est tout tracé : études, réussite, argent. Mais très vite, le sol se dérobe. Coupé du soutien financier de sa famille, piégé par les difficultés d’insertion et les pressions sociales, il glisse dans l’ombre. Son salut, il le croit d’abord dans une idée ingénieuse : créer une drogue à base d’iboga, plante africaine aux vertus psychotropes puissantes, et la commercialiser sous le nom de « Green ».
Une fiction profondément ancrée dans la réalité
“Iboga Green” n’est pas une série comme les autres. Elle déconstruit les clichés sur l’immigration africaine, dévoilant la dureté du quotidien d’une jeunesse marginalisée. Inspirée d’histoires vécues, cette œuvre hybride, mêlant fiction, souvenirs autobiographiques et regards documentaires, explore les recoins d’une société souvent indifférente à ceux qu’elle accueille. Ici, la banlieue parisienne n’est pas un décor de carte postale, mais un champ de bataille.
L’Iboga, entre racines et illusion
Symbole de retour aux sources et de puissance mystique en Afrique centrale, l’iboga devient dans la série un objet de marchandisation, miroir d’une perte de repères culturels. Mike, Mitchell et Julie tentent de transformer cette plante sacrée en produit de consommation, incarnant ainsi la tension entre identité et adaptation. Mais le succès de la “Green” déclenche une guerre de territoires : les puissants réseaux de la drogue voient d’un mauvais œil cette concurrence soudaine. Mike se retrouve vite dépassé par les enjeux.
Un hommage personnel, une portée universelle
Au-delà du thriller social, “Iboga Green” est aussi un hommage : à un proche perdu, à une jeunesse oubliée, à des trajectoires brisées. Portée par une esthétique moderne et immersive, la série s’appuie aussi sur une bande-son originale, créée en collaboration avec des artistes émergents d’Afrique centrale. Une manière de prolonger le message, de le faire vibrer dans les oreilles et les cœurs d’une jeunesse concernée.
Un projet artistique à 360°
La série s’accompagne d’un “volet coulisses” inédit : témoignages de comédiens, défis du tournage, moments intimes captés derrière la caméra… “Iboga Green” se veut aussi un espace de dialogue et de sensibilisation. Elle n’édulcore rien, ne glorifie rien. Elle montre. Elle interroge. Et parfois, elle choque.
En définitive, “Iboga Green” est un miroir tendu vers une société qui préfère souvent détourner le regard. Une œuvre nécessaire, viscérale, qui replace les oubliés du rêve européen au centre de l’écran. À voir, à ressentir, et surtout, à écouter.
