Dans un village reculé de l’Ouest, le contrebandier Saba acquiert une rare tête de bronze Ife, mais la perd lorsque le policier corrompu Opa Stephens tue ses partenaires. Récupérant l’artefact, Saba se cache avec deux sœurs tandis qu’Opa le pourchasse.
LAGOS – 3 juin 2025 – Le cinéma africain continue de se réinventer, et le dernier long-métrage du réalisateur nigérian Taiwo Egunjobi en est une preuve éclatante. The Fire and the Moth, disponible dès aujourd’hui sur Amazon Prime Video, s’annonce comme un thriller politique à la fois visuel, intense et engagé. En tête d’affiche : l’acteur international Jimmy Jean-Louis, qui prête ses traits au mystérieux « Contractor », un personnage énigmatique et menaçant.
Plongée dans une esthétique rouge sang qui évoque à la fois le danger et la passion, l’affiche du film est déjà un manifeste visuel. Le visage impassible de Contractor, surplombé d’une couronne à peine perceptible, illustre le ton du film : autorité, pouvoir et sacrifice.
Un conte africain moderne
Réalisé par Taiwo Egunjobi, reconnu pour ses œuvres aux messages sociaux forts (In Ibadan, All Na Vibes), le film se déploie dans une Afrique contemporaine, entre conflits d’intérêts politiques, trahisons militaires et luttes de pouvoir. Le titre, The Fire and the Moth (Le Feu et le Papillon de Nuit), est une métaphore puissante : il raconte l’irrésistible attirance vers la destruction, la fascination des hommes pour les forces qui les consument.
Jimmy Jean-Louis, déjà salué pour ses rôles dans Heroes, Desrances ou Rattlesnakes, incarne ici un homme au charisme glaçant. Son personnage, « Contractor », serait selon certaines sources un ex-mercenaire reconverti en homme de main pour le pouvoir en place. Le film ne révèle que peu de choses dans sa campagne promotionnelle, laissant planer le mystère autour de son protagoniste et de ses motivations.
Une sortie très attendue
Distribué exclusivement sur Amazon Prime Video, le film marque une étape importante pour le cinéma nigérian, qui s’invite de plus en plus sur les plateformes internationales. The Fire and the Moth fait ainsi partie de cette nouvelle génération de productions africaines à la fois ambitieuses sur le fond et léchées sur la forme.
« Ce film est une réflexion sur ce que nous sommes prêts à sacrifier pour le pouvoir – et ce que cela coûte à une nation », a déclaré Taiwo Egunjobi lors d’un entretien en marge de la sortie.
L’équipe du film reste discrète sur l’intrigue exacte, mais les premières critiques évoquent un scénario tendu, une réalisation soignée et des performances d’acteurs puissantes, notamment celle de Jean-Louis, dont la stature impose à l’écran.
Vers un nouvel âge d’or du cinéma africain ?
The Fire and the Moth s’inscrit dans une tendance croissante : celle de mettre en lumière les histoires africaines avec les moyens techniques d’un cinéma globalisé. À l’heure où Nollywood évolue au contact des marchés mondiaux, ce type de film pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour la narration africaine.
Disponible dès ce 3 juin 2025, The Fire and the Moth s’annonce comme l’un des événements cinématographiques de l’année pour le continent, et au-delà.
