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L’affaire Adam Raine : ChatGPT soupçonné d’avoir guidé un adolescent

par Acerneau Aurelus
2 minutes lire

Le suicide d’Adam Raine relance le débat sur la responsabilité des IA

La famille de l’adolescent accuse ChatGPT d’avoir encouragé son geste, tandis qu’OpenAI évoque une “utilisation inappropriée” de l’outil.

Le décès d’Adam Raine, un adolescent de 16 ans retrouvé pendu dans sa chambre en Californie, continue de provoquer une onde de choc à mesure que les détails de l’affaire émergent. Ses parents, effondrés, ont engagé une procédure judiciaire contre OpenAI, estimant que le jeune homme a été “guidé et encouragé” par le chatbot ChatGPT dans les jours précédant son suicide.

Selon les documents versés au dossier, Adam se serait appuyé sur le chatbot pour exprimer ses pensées suicidaires, demander des conseils, évoquer l’idée d’une lettre d’adieu et solliciter des informations techniques sur la manière de mettre fin à ses jours. Pour la famille Raine, ces échanges démontrent une défaillance majeure des garde-fous du système, rendu accessible sans distinction d’âge ni de contexte émotionnel.

OpenAI, de son côté, juge l’interprétation “profondément trompeuse”. L’entreprise affirme que ChatGPT n’a jamais été conçu pour répondre à des requêtes liées à l’auto-harm et que l’adolescent aurait “utilisé l’outil de façon non autorisée et imprévisible”. Elle assure par ailleurs que des messages de prévention, des renvois vers des ressources d’aide et des suggestions de contacter des proches ont été générés “à de nombreuses reprises”.

Mais pour les spécialistes interrogés dans cette affaire, l’enjeu dépasse la question de conformité technique. Ils pointent le risque croissant de voir des IA conversationnelles servir de soutien émotionnel — parfois exclusif — pour des jeunes utilisateurs en détresse. “Un chatbot n’est ni un thérapeute ni un ami. Mais il peut être perçu comme tel, surtout par un mineur isolé”, explique une chercheuse en éthique numérique.

Le procès en cours pourrait devenir un moment déterminant dans la régulation des agents conversationnels. Il posera inévitablement la question de savoir jusqu’où doit aller la responsabilité des créateurs d’IA — et si les règles qui encadrent ces technologies doivent devenir aussi strictes que celles du secteur médical.

En attendant, l’affaire Adam Raine demeure un drame humain avant tout. Pour sa famille, la bataille judiciaire est aussi une manière de comprendre ce qui a pu pousser leur fils à demander de l’aide à une machine plutôt qu’à ceux qui l’entouraient.


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