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Les États-Unis se retirent de l’Unesco

par Johson Fabre
2 minutes lire

Les États-Unis annoncent leur retrait de l’UNESCO, pour la troisième fois de leur histoire

Washington dénonce un agenda « clivant et idéologique » au sein de l’agence onusienne pour l’éducation, la science et la culture. Le départ sera effectif fin 2026.

Par la rédaction

Washington, 22 juillet 2025 — Dans une déclaration officielle qui relance les tensions entre les États-Unis et les institutions internationales, l’administration américaine a annoncé ce mardi son retrait de l’UNESCO. Le départ, prévu pour le 31 décembre 2026, marque la troisième sortie américaine de l’organisation, après celles de 1984 sous Ronald Reagan et de 2017 sous Donald Trump.

La porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, a justifié cette décision en dénonçant un organisme devenu selon elle « le bras idéologique d’un agenda globaliste », qu’elle accuse de promouvoir des causes « woke », de faire preuve de biais anti-israélien et d’ignorer les priorités nationales américaines.

« Nous ne financerons pas une institution qui se détourne de l’universalité au profit du militantisme culturel », a-t-elle affirmé lors d’un point presse.

Une rupture annoncée

Le retrait des États-Unis intervient à peine deux ans après leur retour au sein de l’UNESCO, en juillet 2023, sous la présidence de Joe Biden. À l’époque, Washington avait souligné l’importance stratégique de reprendre place au sein de l’agence, notamment pour faire contrepoids à l’influence croissante de la Chine dans les enceintes multilatérales.

Selon plusieurs diplomates, le changement de cap traduit la ligne dure adoptée par la nouvelle administration républicaine. Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis janvier, tient à réaffirmer une diplomatie souverainiste, tournée vers les intérêts immédiats des États-Unis.

Impact limité, mais symbolique

L’actuelle directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a regretté la décision mais se veut rassurante : « Nous avons anticipé ce scénario. L’organisation poursuivra ses missions essentielles, notamment en matière d’éducation, de patrimoine et de liberté d’expression. »

Même si la contribution américaine représente encore 8 % du budget annuel de l’agence — contre 20 % en 2017 —, l’UNESCO affirme pouvoir amortir le choc grâce à une diversification de ses financements.

Une histoire mouvementée

Ce retrait prolonge une relation ambivalente entre les États-Unis et l’UNESCO. En 1984, l’administration Reagan avait quitté l’organisation, dénonçant sa mauvaise gestion et des prises de position jugées hostiles à l’Occident. Un premier retour avait eu lieu en 2003, avant une nouvelle sortie en 2017 sous Trump, motivée par l’admission de la Palestine comme État membre.

Avec cette nouvelle rupture, l’avenir des États-Unis au sein de l’UNESCO reste plus incertain que jamais. Pour l’heure, l’agence dit rester « ouverte à un retour », mais aucune négociation n’est engagée.

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