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Luca de Meo quitte Renault et rejoint Kering

par Reivax Emmanuel
2 minutes lire

Coup de tonnerre chez Renault : Luca de Meo annonce son départ

Paris, le 16 juin 2025 – C’est une annonce qui a surpris toute l’industrie automobile et agité les marchés financiers : Luca de Meo, directeur général du groupe Renault depuis juillet 2020, quittera ses fonctions le 15 juillet prochain, selon un communiqué officiel publié dimanche soir.

Après avoir redressé la marque au losange, modernisé son image et lancé le très médiatisé plan « Renaulution », Luca de Meo a indiqué vouloir « relever de nouveaux défis », mettant un terme à un mandat salué pour sa clarté stratégique et son efficacité opérationnelle.

« Mon travail chez Renault touche à sa fin. Nous avons redonné de la valeur au groupe, tracé une voie solide pour l’avenir. Il est temps pour moi de passer le relais », a déclaré Luca de Meo dans une lettre adressée aux salariés.

Une réussite à la tête de Renault

Arrivé en pleine tempête, après la crise post-Ghosn et la pandémie, de Meo a imposé une vision claire : réduction des coûts, recentrage sur les marchés rentables, et forte impulsion vers l’électrification. Sous sa houlette, le groupe a renoué avec la rentabilité et su séduire les marchés avec des modèles comme la nouvelle R5 électrique et le SUV Rafale.

Le plan stratégique « Renaulution », articulé autour de l’innovation, de la décarbonation et d’une montée en gamme des produits, a largement contribué à la relance du constructeur français.

Vers le monde du luxe ?

La surprise ne réside pas seulement dans son départ, mais aussi dans sa destination probable : selon plusieurs sources concordantes, Luca de Meo est en discussions avancées pour prendre la direction générale de Kering, le géant français du luxe (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga…).

Une telle transition — du monde de l’automobile à celui du luxe — est rare. Mais les observateurs rappellent les origines marketing de de Meo (notamment chez Fiat et Volkswagen), et sa capacité à repositionner des marques en perte de vitesse, une compétence précieuse pour Kering, en pleine période de redéfinition stratégique.

Réactions contrastées sur les marchés

Cette annonce a immédiatement bousculé les cours en Bourse. Le titre Renault chutait de 6,7 % à l’ouverture ce lundi matin, les investisseurs redoutant une période d’incertitude stratégique. À l’inverse, Kering bondissait de 8,2 %, saluant l’arrivée probable d’un dirigeant réputé pour son audace et son sens du branding.

Et maintenant ?

Le conseil d’administration de Renault, présidé par Jean-Dominique Senard, a déclenché un processus de succession déjà préparé. Aucun nom n’a été officiellement avancé, mais des profils internes comme Fabrice Cambolive (directeur général de la marque Renault) ou externes circulent déjà.

Le départ de Luca de Meo marque la fin d’un chapitre intense et décisif pour Renault. Quant à l’avenir de Kering, il pourrait bien s’écrire sous le signe de l’automobile… ou du renouveau stratégique made in Italy.

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