Meta, la société mère de Facebook et Instagram, teste actuellement une nouvelle fonctionnalité controversée : l’accès aux photos stockées sur le téléphone des utilisateurs, y compris celles qui n’ont jamais été publiées sur les réseaux sociaux.
Ce dispositif vise à améliorer ses outils d’intelligence artificielle en utilisant des images personnelles pour générer des contenus modifiés ou des montages.
Une fonctionnalité en phase de test
Cette option, encore en phase expérimentale, permettrait à Meta de puiser directement dans la pellicule de votre smartphone pour sélectionner des photos et les télécharger régulièrement vers ses serveurs. L’objectif affiché est de proposer aux utilisateurs des versions retouchées ou remixées par l’IA, pour enrichir leur expérience sur les plateformes du groupe.
Des questions sur la vie privée
Si Meta assure que cette fonctionnalité ne sert pas à entraîner ses modèles d’IA pour le moment, les conditions d’utilisation publiées en juin 2024 restent floues sur la durée de conservation des images et leur usage futur. En acceptant cette option, les utilisateurs donnent en effet accès à des données très sensibles : non seulement les photos elles-mêmes, mais aussi des informations sur les personnes présentes, les objets, ainsi que les dates de prise de vue.
Un contrôle partiel pour les utilisateurs
Consciente des risques, Meta propose cependant une possibilité de retrait : les utilisateurs peuvent désactiver le traitement cloud dans les paramètres de Facebook. Cette action entraîne la suppression progressive des photos non publiées stockées sur les serveurs de l’entreprise, au bout de 30 jours.
Une étape supplémentaire dans la collecte de données
Ce test soulève des interrogations majeures sur la protection de la vie privée à l’ère de l’intelligence artificielle. Alors que la plupart des applications réclament l’autorisation d’accès aux photos pour un usage spécifique, Meta franchit une nouvelle étape en sollicitant un accès large et permanent aux images privées. Cette initiative illustre les défis croissants posés par l’exploitation des données personnelles dans le développement des technologies d’IA.