Microsoft procède aujourd’hui à la fermeture définitive de Skype, l’un des pionniers de l’appel vidéo sur internet. Retour sur l’ascension fulgurante et le lent déclin d’une application qui a marqué l’histoire des communications numériques.
Skype : de la révolution estonienne à l’icône mondiale de la visiophonie
Lancé en 2003 par une équipe d’entrepreneurs estoniens et scandinaves, Skype a rapidement bouleversé le paysage des communications. À une époque où les appels internationaux étaient coûteux, l’application offrait une alternative gratuite via internet — une véritable révolution.
En quelques années, Skype devient un incontournable pour les particuliers comme pour les entreprises. En 2011, Microsoft rachète Skype pour 8,5 milliards de dollars, misant sur son potentiel stratégique pour concurrencer Google et Apple dans la communication en ligne.
La concurrence et l’intégration ratée : les raisons du déclin
Malgré son immense popularité, Skype peine à s’adapter aux nouveaux usages mobiles. L’émergence de concurrents comme Zoom, WhatsApp, ou encore Microsoft Teams finit par ringardiser la plateforme. Microsoft, paradoxalement, contribue lui-même à cette obsolescence en favorisant Teams dans les milieux professionnels.
L’interface vieillissante, les problèmes de performance et l’absence d’une vision claire de développement achèvent de détourner les utilisateurs. En 2020 déjà, de nombreux experts annonçaient la fin imminente de Skype.
La fermeture de Skype en 2025 : une page se tourne
Microsoft avait amorcé la transition depuis plusieurs années. Aujourd’hui, 5 mai 2025, l’entreprise confirme la fermeture définitive de Skype, qui cessera de fonctionner sur tous les appareils. L’annonce, bien que prévisible, suscite une certaine nostalgie chez des millions d’utilisateurs.
Cette fin marque le clap de fin d’un logiciel qui a démocratisé la vidéoconférence bien avant la pandémie de Covid-19 ou l’explosion du télétravail.
Conclusion : Skype, un géant au destin paradoxal
Le parcours de Skype rappelle combien l’innovation technologique ne garantit pas la pérennité. Malgré son statut de pionnier et son immense base d’utilisateurs, Skype n’a pas su se renouveler. Sa disparition définitive aujourd’hui scelle la fin d’une époque dans l’histoire des communications numériques.
