Redmond, États-Unis – Nouveau coup dur pour les salariés de Microsoft. Le géant américain de la tech a annoncé la suppression de 6 000 postes dans le monde, soit environ 3 % de ses effectifs, malgré des résultats financiers florissants au premier trimestre 2025. Cette décision, présentée comme une réponse à l’évolution rapide du marché, touche principalement le management dans toutes les divisions de l’entreprise.
Fin juin 2024, Microsoft comptait 228 000 employés à travers le monde. Cette nouvelle vague de licenciements intervient alors même que l’entreprise a enregistré un bénéfice net de 25,8 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année, avec des perspectives optimistes pour la suite de l’exercice fiscal.
L’IA, entre promesse et pression financière
Ce plan social s’inscrit dans un contexte où Microsoft – à l’instar d’autres géants du secteur – investit massivement dans l’intelligence artificielle générative, tout en cherchant à contenir ses coûts. « Nous continuons de mettre en place les changements organisationnels nécessaires pour positionner au mieux l’entreprise dans un marché en constante évolution », a déclaré un porte-parole à CNBC, sans plus de détails sur les départements touchés.
Ces licenciements ne sont pas liés à la performance individuelle des salariés concernés, précise l’entreprise. Il s’agit plutôt d’un ajustement stratégique destiné à protéger des marges opérationnelles toujours confortables, mais sous pression. Microsoft Cloud, par exemple, a vu sa marge reculer de 72 % à 69 % en un an – un signal qui pousse le groupe à rationaliser ses dépenses.
Une série noire qui se poursuit
Ce plan est le plus important depuis celui de janvier 2023, qui avait conduit au départ de 10 000 collaborateurs. En 2024, Microsoft avait déjà supprimé 1 900 postes dans sa division gaming, puis 650 autres en septembre.
La firme de Redmond n’est pas seule dans cette logique : Google, Amazon ou Meta ont également procédé à des réductions d’effectifs, tout en redirigeant leurs investissements vers l’IA, considérée comme la prochaine grande révolution technologique.
Malgré les promesses d’innovation, cette nouvelle saignée sociale rappelle que même les entreprises les plus prospères n’échappent pas à la tentation de sacrifier des emplois sur l’autel de la rentabilité.
Source : CNBC
