Deux soirs, deux records, une légende en marche. Ce week-end, les 2 et 3 mai, le rappeur Ninho a marqué de son empreinte l’arène mythique du Stade de France. Premier artiste rap francophone à y remplir deux dates consécutives, il entre dans le panthéon de la scène musicale comme une figure centrale d’un genre désormais impossible à ignorer.
À peine une semaine après que Jul a battu un record d’affluence avec près de 98 000 spectateurs, c’est au tour de William Nzobazola, alias Ninho, 29 ans, de faire trembler Saint-Denis. Originaire de Longjumeau, dans l’Essonne, le jeune homme devenu star a transformé le colosse de béton en temple vibrant du rap français.
Un show à la hauteur des attentes
Dès les premières notes, le ton est donné : scénographie millimétrée, jeux de lumières spectaculaires, public en transe. Mais ce qui a véritablement marqué, c’est la pluie d’invités venus partager la scène avec lui. L’artiste l’avait promis : « À soirée exceptionnelle, invités exceptionnels. » Promesse tenue.
Au fil du concert, c’est toute une constellation de noms prestigieux qui défile. Des collaborations cultes aux surprises inattendues, Ninho orchestre avec aisance un spectacle total, généreux, à l’image de sa carrière. Il ne s’agit pas seulement de rap, mais d’une célébration de la culture urbaine, de ses codes, de sa puissance fédératrice.
Le rap, nouvelle grande messe populaire
Ces deux soirs consacrent une évolution majeure : le rap, longtemps marginalisé, est aujourd’hui la bande-son d’une génération. Et Ninho, fort de ses disques de platine et de ses millions d’écoutes, en est le porte-voix. Avec ce doublé inédit, il ne bat pas seulement des records : il redéfinit les standards.
Le Stade de France n’est plus réservé aux rockeurs historiques ou aux icônes de la variété. Il est désormais le théâtre des exploits du rap français. Et dans ce récit, Ninho vient d’écrire l’un de ses chapitres les plus marquants.