Pékin dévoile un robot humanoïde qui se recharge seul
Walker S2 : l’autonomie robotique qui inquiète et fascine le monde
Lors de la World Robot Conference 2025, qui s’est tenue à Pékin du 8 au 12 août, la Chine a frappé un grand coup dans la compétition mondiale pour la robotisation. Plus de 200 entreprises et institutions académiques, chinoises et étrangères, étaient présentes pour exposer leurs dernières innovations. Mais c’est le Walker S2, humanoïde conçu par la société UBTECH, qui a volé la vedette.
Là où la plupart des robots nécessitent un opérateur pour recharger ou remplacer leur batterie, le Walker S2 effectue cette tâche de manière entièrement autonome. Haut de 1,62 m et pesant 43 kg, il est équipé d’un système à double batterie de 48 V lui permettant de fonctionner sans interruption, 24 h sur 24, en remplaçant son bloc d’énergie lui-même.
Selon ses concepteurs, l’humanoïde peut marcher environ deux heures ou rester en poste quatre heures avant de procéder à un échange automatisé, un processus qui ne prend que quelques minutes. L’objectif affiché : éliminer toute dépendance humaine pour les tâches répétitives en milieu industriel, commercial ou logistique.
Cette démonstration intervient alors que la Chine domine déjà le marché mondial des robots industriels, avec 556 000 unités produites en 2024, représentant plus de 50 % des nouvelles installations mondiales, d’après l’International Federation of Robotics. Pékin entend ainsi affirmer sa position face aux États-Unis et à l’Europe, en présentant non seulement une capacité de production massive, mais aussi un savoir-faire technologique de pointe.
Reste à savoir si cette autonomie accrue séduira autant qu’elle inquiète. Car au-delà de l’innovation, se pose la question du contrôle et des usages d’une machine capable de fonctionner quasi indéfiniment, sans supervision humaine.
