Accueil MusiqueHip Hop“La musique est ma thérapie” : rencontre avec Sakreman Solid

“La musique est ma thérapie” : rencontre avec Sakreman Solid

par safetypromo
5 minutes lire

Sakreman Solid fait un retour Avec 50 Fifty, il livre un morceau écrit en 2021 mais resté dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui. Ce titre, symbole de contrastes et d’équilibre, annonce la couleur de sa prochaine mixtape “Résilience”, un projet où se mêlent douleurs passées, collaborations prometteuses et un désir ardent de renaissance. Rencontre avec un artiste pour qui la musique est bien plus qu’un art : une véritable thérapie.

Sur “50 Fifty” et son inspiration

Dans “50 Fifty”, tu parles d’équilibre et de contrastes dans la vie. Quelle expérience personnelle t’a le plus inspiré ce morceau ?


La vie est faite de hauts et de bas, de jours joyeux et de jours de tristesse. J’ai réussi à traduire ce principe en musique, en m’inspirant à la fois de mon quotidien et de celui des autres. J’ai souvent su être fort dans certaines situations, mais aussi faible face à d’autres. 50 Fifty illustre ce contraste : il englobe le pour et le contre, l’abstrait et le concret, afin de montrer que l’un complète toujours l’autre.

Ton style mélange rap et néo-soul, avec une approche très introspective. Comment choisis-tu la direction musicale de chaque projet ?


Cela varie. Les producteurs avec qui je collabore me proposent souvent des sons en me disant : “J’ai quelque chose qui correspond à ton style, j’aimerais que tu poses dessus.” Mais de façon plus personnelle, je construis mes musiques en fonction de l’instrumental. J’aime chercher des sons qui me parlent, les écouter et m’en inspirer. Mon processus créatif commence par trouver le titre, puis saisir le son, avant de transformer l’idée en paroles.

Le texte de “50 Fifty” date de 2021. Qu’est-ce qui t’a poussé à attendre 2025 pour en faire une sortie officielle ?


À vrai dire, ce projet faisait partie d’une compilation de musiques perdues en studio pendant la pandémie. Ensuite, je suis resté inactif, faute de motivation face à des situations qui me dépassaient. Un jour, en studio avec Vivo Beatz, j’ai improvisé le texte en freestyle. Pendant que je chantais, il est sorti du studio et n’est revenu qu’à la fin. Quelques mois plus tard, il m’a rappelé pour me dire qu’il avait finalisé l’instrumental. J’ai réenregistré la musique en 2024 avec Loulou Beatz, qui a aussi assuré le mixage et le mastering. La même année, nous avons réalisé le vidéoclip avec Glorious Films.

Sur “Résilience”, la prochaine mixtape

Peux-tu nous donner un aperçu des collaborations présentes sur la mixtape “Résilience” ?


Ce projet contient une quinzaine de morceaux, avec des sujets variés. On y retrouve des collaborations avec Kabysh, Tjay Flow, Toby Anbakè, et d’autres artistes que je préfère garder comme surprise pour le public.

Pourquoi avoir choisi le titre “Résilience” ? Qu’est-ce que ce mot représente pour toi ?


Ma carrière a été faite de chutes et de relèvements, mais je ne suis jamais resté à terre. La résilience, c’est surmonter les épreuves pour se reconstruire et retrouver un élan positif. C’est exactement ce qui me définit. J’ai perdu deux fois l’ensemble de mes enregistrements, mais cela ne m’a jamais fait abandonner. Ma mère me répétait toujours : “Ou sipoze reyisi paske w pa gen lòt opsyon.” Cette phrase me guide encore aujourd’hui, dans la musique comme dans ma vie.

Tu as traversé des épreuves difficiles (dépression, perte d’enregistrements, décès d’un proche). Comment ces expériences influencent-elles ta créativité aujourd’hui ?


Ce n’est ni un hasard ni un simple choix si ma musique est mélancolique. C’est avant tout l’authenticité et le reflet de ma réalité, car je chante ce que je vis et ce que je ressens. Pour moi, c’est une véritable thérapie. De nature réservée, j’écoute plus que je ne parle, et la musique reste mon meilleur moyen d’expression.

Sur son parcours et sa vision

Tu as commencé avec le groupe Complot Spread en 2009. Qu’est-ce qui a le plus changé dans ton rapport à la musique depuis cette époque ?


Beaucoup de choses ont changé. Créer de la musique en groupe est très différent de la produire en solo. En groupe, on te propose des idées, tandis qu’en solo, c’est toi qui les amènes. Aujourd’hui, je cherche à canaliser mon style et je suis plus sélectif dans le choix des sujets que j’aborde.

Quels artistes — locaux ou internationaux — t’inspirent le plus dans ta démarche actuelle ?

Common demeure mon influence de toujours. J’apprécie aussi énormément le flow mélodique de J. Cole, qui m’inspire dans mes productions actuelles.

Tu décris la musique comme une thérapie. Quelle place a-t-elle dans ton équilibre personnel aujourd’hui ?

La musique est une nourriture pour mon âme. C’est à la fois une passion et un voyage sans fin. Ma plus grande source de satisfaction est de créer la musique que j’aime et de trouver une paix intérieure en l’écoutant.

Si tu devais résumer ton objectif en tant qu’artiste pour les 5 prochaines années, quel serait-il ?

Je suis souvent insatisfait de moi-même : une fois mes objectifs atteints, je me demande aussitôt quelle sera la prochaine étape. Dans cinq ans, je me projette sous les feux de la rampe et aspire à m’imposer sur la scène internationale.

Sa prochaine mixtape Résilience s’annonce comme un manifeste de persévérance, nourri par ses épreuves et porté par une foi inébranlable en son art. Plus qu’un simple retour, c’est une renaissance artistique que l’artiste prépare, guidée par une conviction claire : la musique n’est pas seulement une passion, mais une nécessité vitale.


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