X (ex-Twitter) bientôt classé site pornographique en France ?
La plateforme X, anciennement Twitter, pourrait bientôt se retrouver dans la même catégorie que PornHub ou YouPorn. En cause : la diffusion libre de contenus à caractère sexuel explicite sur le réseau social, désormais assumée par la direction du groupe. Une situation qui n’est pas sans conséquences juridiques, notamment en France.
Depuis juin 2024, X autorise officiellement la publication de contenus pornographiques, à condition qu’ils soient « créés, diffusés et visionnés de façon consensuelle », selon les règles internes de la plateforme. Une ligne éditoriale assumée par Elon Musk, mais qui expose le réseau à une nouvelle classification juridique sur le territoire français.
Vers une régulation renforcée
Selon une information de Politico, confirmée par le cabinet de Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, les autorités françaises étudient actuellement la possibilité de désigner X comme un site pornographique au sens du décret relatif à la protection des mineurs.
« X a indiqué depuis 2024 qu’il accepte la distribution de contenus pornographiques. Il doit donc être traité comme tel », précise le cabinet ministériel. Si cette qualification est retenue, le réseau social devra se conformer aux obligations imposées aux sites pour adultes, en matière de contrôle de l’âge.
Un contrôle de l’âge renforcé ou des sanctions
Actuellement, X se contente d’un simple avertissement ou d’une case à cocher pour restreindre l’accès à ses contenus explicites. Or, la loi française exige bien plus : vérification par pièce d’identité, reconnaissance faciale ou solutions anonymisées mais robustes. Depuis le 7 juin 2025, ces exigences sont renforcées par l’entrée en vigueur d’un référentiel technique publié par l’Arcom, dans le cadre de la loi SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique).
Trois géants de l’industrie pornographique — PornHub, YouPorn et RedTube — ont déjà vu leur accès bloqué en France pour non-respect de ces règles. Des sanctions similaires pourraient frapper X si la plateforme ne s’adaptait pas. Le gouvernement peut ordonner le blocage du site, son déréférencement par les moteurs de recherche, voire infliger une amende pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires mondial.
Un bras de fer en perspective ?
Pour Elon Musk, ce nouveau front réglementaire pourrait se transformer en épreuve de force. Le patron de X a toujours défendu une vision libertarienne de la liberté d’expression et de publication, mais l’encadrement des contenus sexuels s’annonce comme un terrain de confrontation direct avec les autorités françaises.
Alors, X bientôt classé X ? Réponse dans les prochaines semaines.