DeepSeek, une jeune entreprise chinoise, secoue l’industrie de l’intelligence artificielle en développant DeepSeek-R1, un modèle d’IA révolutionnaire. Comparable en termes de performances aux géants américains comme OpenAI et Google, ce modèle se distingue par son coût de développement réduit et son approche open source, remettant en question la domination de la Silicon Valley.
Un choc pour les leaders du secteur
L’impact de DeepSeek-R1 ne s’est pas fait attendre. Le lundi 27 janvier, la société Nvidia, leader mondial des processeurs pour l’IA, a subi une chute historique de sa valorisation boursière : 590 milliards de dollars se sont évaporés en une journée, avec un plongeon de son cours de 16,86 % à Wall Street. Le Nasdaq, fortement influencé par le secteur technologique, a suivi la tendance, reculant de 3,07 %.
La surprise vient du coût de développement du modèle chinois, bien inférieur aux standards habituels. Là où OpenAI et Google dépensent des milliards pour entraîner leurs modèles, DeepSeek-R1 a été conçu avec une efficacité impressionnante, exploitant des infrastructures plus modestes, tout en atteignant des résultats comparables.
SoftBank et le projet Stargate secoués
Cette annonce a également des répercussions sur d’autres acteurs majeurs de la tech. SoftBank, qui avait connu un rebond spectaculaire après l’annonce par Donald Trump d’un projet ambitieux de data centers Stargate – prévoyant 500 milliards de dollars d’investissement – a vu son cours chuter de 6 %. Les investisseurs semblent redouter que l’avancée de DeepSeek ne rebalance les forces dans le secteur des infrastructures pour l’IA.
Un modèle disruptif et open source
Ce qui distingue véritablement DeepSeek-R1, c’est son caractère open source. Alors que les leaders américains gardent jalousement leurs technologies sous un modèle propriétaire, DeepSeek a choisi de rendre son modèle accessible à la communauté. Cette stratégie pourrait accélérer l’adoption de leur technologie et affaiblir les acteurs traditionnels.
« OpenAI pourrait devenir le WeWork de l’IA »
Les analystes tirent la sonnette d’alarme. Certains, comme l’économiste chinois Chen Xiaolong, estiment que « OpenAI pourrait devenir le WeWork de l’IA » : une entreprise surévaluée, dépendante de capitaux massifs et incapable de maintenir son avantage concurrentiel face à des solutions plus légères et mieux adaptées au marché.
Le choc provoqué par DeepSeek-R1 est révélateur d’un glissement stratégique dans l’IA. L’efficacité et l’ouverture surpassent désormais les déploiements massifs et coûteux. Si la Silicon Valley reste un épicentre technologique, l’ascension de DeepSeek montre que la chine s’impose comme un challenger sérieux, prêt à redéfinir les règles du jeu.