Le roi incontesté du reggae africain, Alpha Blondy, revient sur le devant de la scène avec Rise, un album incandescent de 11 titres qui mêle reggae roots, vibrations modernes et collaborations aussi inattendues qu’inspirées.
À 71 ans, l’artiste ivoirien prouve qu’il n’a rien perdu de sa verve militante, ni de son talent à fédérer autour de messages forts.
Dès les premières notes de Cold Fire, en featuring avec la légende jamaïcaine Capleton, le ton est donné : ce projet sera engagé, spirituel et profondément ancré dans l’énergie positive. Rise est un appel à l’éveil des consciences, une ode à l’Afrique qui s’élève, une main tendue vers l’amour et le pardon, sans jamais éluder les combats contre l’injustice.
Alpha Blondy se veut « intégriste de l’optimisme », et cela se ressent à chaque morceau. Avec Ayé Taga (« Allez-vous en avec vos problèmes »), il repousse les ondes négatives, tandis que Djigui (« L’Espoir »), ballade douce et emplie de tendresse, est dédiée à son fils surnommé Prince Bleu, qui apparaît lui-même sur deux titres. Il introduit le percutant Révolte-toi Africa et participe à l’hymne joyeux Ayoka, morceau solaire célébrant la CAN 2023 aux côtés du footballeur Didier Drogba et d’artistes ivoiriens emblématiques comme Roseline Layo, Didi B et Soum Bill.
Mais Rise, c’est aussi l’intime. L’émotion affleure sur Le cri du silence, hommage bouleversant à la mère d’Alpha, écrit par son épouse Aelyssa. Surprise également avec une reprise vibrante de N’importe quoi de Florent Pagny, dédiée à son ami de longue date Fulgence Kassy, en souvenir d’un moment charnière de sa vie.
Avec Rise, Alpha Blondy ne livre pas seulement un album : il offre une déclaration d’amour à l’Afrique, un manifeste de résilience et de foi. Toujours aussi essentiel, toujours aussi libre, il prouve que sa voix continue de résonner comme l’une des plus puissantes du reggae mondial.