L’horloge de l’apocalypse avancée à minuit moins 89 secondes : une humanité en péril
Ce mardi 28 janvier, le Bulletin of the Atomic Scientists a pris une décision historique en avançant l’horloge de l’apocalypse d’une seconde supplémentaire. Symbolisant l’imminence d’un cataclysme planétaire, cet indicateur, né en 1947, est désormais réglé à minuit moins 89 secondes, un record de proximité avec la « fin du monde ».
Une accumulation de menaces existentielles
Selon le Conseil scientifique et de sécurité du Bulletin, l’humanité est en 2024 confrontée à un faisceau de crises interconnectées : risques nucléaires, changements climatiques exacerbés, prolifération de la désinformation, et menace croissante des maladies émergentes.
« En 2024, les tendances alarmantes observées depuis plusieurs années se sont aggravées, et les gouvernements n’ont pas su prendre les mesures nécessaires pour inverser la trajectoire, » souligne le communiqué officiel.
Les risques nucléaires au premier plan
La guerre en Ukraine est une préoccupation majeure pour le groupe scientifique, qui évoque le spectre d’un conflit nucléaire déclenché par une erreur de calcul, un accident ou une décision impulsive. À cela s’ajoute une situation instable au Moyen-Orient et l’effondrement progressif des processus de contrôle des armes nucléaires.
Un climat toujours plus instable
Sur le front climatique, l’année écoulée a été marquée par des phénomènes météorologiques extrêmes touchant tous les continents, et une nouvelle année record de températures. Pourtant, déplore le Bulletin, le changement climatique reste une « priorité secondaire » dans de nombreux pays, y compris les États-Unis.
Un appel urgent face à la désinformation et aux nouvelles technologies
L’ancien président colombien Juan Manuel Santos, représentant du groupe The Elders, a mis en garde contre les dangers liés à la désinformation, amplifiée par les technologies modernes :
« La méfiance grandissante dans notre monde hyperconnecté est alimentée par l’utilisation irresponsable de technologies que nous comprenons encore mal. »
Les maladies émergentes et la menace biologique
Les scientifiques alertent également sur les dangers des pandémies et des maladies réémergentes, qui continuent de fragiliser les économies et les sociétés.
Un appel à l’action immédiate
En conclusion, le Bulletin of the Atomic Scientists appelle les grandes puissances – États-Unis, Chine et Russie – à prendre des mesures immédiates pour « sauver le monde du gouffre ». Une coopération internationale et des discussions de bonne foi sont impératives pour limiter les risques qui pèsent sur l’avenir de l’humanité.
Une horloge qui reflète un monde sous tension
Depuis sa création en 1947, l’horloge de l’apocalypse a été ajustée 26 fois. Créée dans le contexte de la Guerre froide, elle a vu ses critères élargis pour inclure des menaces comme le réchauffement climatique, les pandémies et la désinformation. Avec cette nouvelle avancée, elle atteint son niveau le plus alarmant depuis son instauration, reflétant un monde en proie à des tensions multiples et complexes.
Il appartient désormais à l’humanité de relever ces défis pour éloigner les aiguilles de cette métaphore inquiétante.
