Un tournoi alternatif pour contourner l’exclusion de la FIFA et maintenir son influence sur la scène sportive internationale
La Russie multiplie les initiatives pour retrouver une place dans le football mondial. Toujours suspendue des compétitions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, la Fédération russe (RFU) étudie désormais la création d’une “Coupe du monde parallèle”, organisée en 2026, la même année que le Mondial officiel prévu aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Selon plusieurs médias, ce tournoi regrouperait des sélections absentes de la Coupe du monde 2026 ou n’ayant pas franchi les qualifications. Parmi les nations potentiellement invitées figureraient la Serbie, le Chili, la Grèce, le Nigeria, le Cameroun ou encore la Chine. Un casting hétérogène qui permettrait à Moscou d’afficher un événement “international”, même sans reconnaissance de la FIFA.
Pour le Kremlin, l’objectif ne se limite pas au sport. Ce projet constituerait également un instrument de soft power, destiné à montrer que la Russie peut encore organiser un événement d’envergure malgré son isolement diplomatique. Un moyen aussi de faire pression sur les instances du football : la Fédération russe a plusieurs fois exprimé sa volonté de réintégrer la FIFA et espère reprendre part aux compétitions officielles d’ici fin 2025.
Reste que la faisabilité du tournoi interroge. Une compétition hors du cadre FIFA serait dépourvue de valeur sportive officielle, et certaines fédérations pourraient hésiter à y participer par crainte de tensions diplomatiques. L’organisation d’un événement coïncidant avec le Mondial officiel pose également des défis médiatiques et logistiques majeurs.
À ce stade, rien n’a été confirmé par les autorités russes ou les fédérations contactées. Mais Moscou poursuit clairement sa stratégie : si elle ne peut pas jouer dans l’arène du football mondial, elle se dit prête à bâtir la sienne.
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