Le duo britannique Bob Vylan, qui s’est illustré par des slogans incendiaires lors du festival de Glastonbury, est désormais au cœur d’une tempête diplomatique et judiciaire. Les États-Unis ont révoqué leurs visas, et une enquête a été ouverte au Royaume-Uni.
Glastonbury, 29 juin 2025 – Ce qui devait être une performance engagée s’est transformé en affaire d’État. Le groupe de rap punk Bob Vylan a scandé “Mort, mort aux IDF” (forces armées israéliennes) et “Free Palestine” sur la scène West Holts, provoquant un tollé immédiat. Le public a repris les slogans en chœur, sous les caméras de la BBC. Depuis, les réactions pleuvent, des autorités britanniques jusqu’au gouvernement américain.
“Il n’y a aucune place pour ce genre de propos haineux dans notre société”, a déclaré un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer, condamnant fermement les déclarations du groupe.
Une réaction en chaîne
La BBC, qui diffusait le concert en direct, a exprimé ses regrets face à ce qu’elle qualifie d’“incident malheureux”, expliquant ne pas avoir pu couper le signal à temps. L’Ofcom, autorité régulatrice des médias britanniques, a ouvert une enquête pour déterminer si les règles de diffusion ont été enfreintes.
Dans le même temps, la police du comté d’Avon et Somerset a annoncé qu’une enquête criminelle était en cours, afin d’établir si les paroles tenues sur scène peuvent être assimilées à une incitation à la haine.
Sanction immédiate des États-Unis
La réaction américaine a été tout aussi rapide qu’intransigeante. Le département d’État a confirmé le retrait immédiat des visas du groupe, empêchant Bob Vylan d’entrer sur le territoire américain à l’occasion de leur tournée prévue cet automne. Selon les autorités, les slogans entendus “constituent un appel explicite à la violence”.
“La liberté d’expression n’inclut pas le droit d’inciter à la haine ou à la violence, même dans un cadre artistique”, a déclaré Christopher Landau, vice-secrétaire d’État américain.
Débat sur les limites de l’expression politique
Ce scandale soulève une nouvelle fois la question des limites de la liberté d’expression artistique, particulièrement dans un contexte international où la guerre entre Israël et le Hamas continue de provoquer des tensions profondes. Les militants pro-Palestine dénoncent une censure politique, tandis que les groupes de défense contre l’antisémitisme applaudissent les sanctions prises.
En parallèle, un autre groupe, Kneecap – connu pour ses positions pro-palestiniennes – fait également l’objet d’une enquête au Royaume-Uni, après avoir exhibé un drapeau du Hezbollah sur scène.
Une image ternie pour Glastonbury
Le festival Glastonbury, souvent perçu comme un espace d’engagement social et culturel, voit sa réputation ébranlée. Des voix appellent à une meilleure régulation des messages politiques sur scène, tandis que d’autres défendent le droit des artistes à dénoncer les violences dans le monde.
En résumé
- Bob Vylan a scandé “Mort aux IDF” et “Free Palestine” à Glastonbury.
- Le Royaume-Uni enquête pour incitation à la haine.
- Les États-Unis ont annulé leurs visas.
- Le débat sur la liberté d’expression artistique est relancé.