Malik Yoba et la Réinvention de l’Identité Raciale : Provocation ou Stratégie Politique ?
L’année 2025 a déjà offert son lot de déclarations surprenantes, et celle de l’acteur Malik Yoba ne fait pas exception. Dans une vidéo virale, Yoba a annoncé qu’il ne s’identifiait plus comme un homme noir, mais comme un « homme non blanc », une déclaration qui a immédiatement suscité le débat.
Une déclaration controversée
« L’Amérique ? J’ai décidé que je n’étais plus un homme noir. Je ne suis plus une personne de couleur, BIPOC, rien de tout ça », affirme l’acteur de 57 ans. Il pousse même la réflexion plus loin en appelant à une nouvelle désignation collective : « Je pense que nous devrions tous commencer à nous considérer comme non blancs. Alors, ils vont devoir trouver une solution. »
Cette déclaration semble être une remise en question du cadre racial traditionnel aux États-Unis, où les catégories raciales ont longtemps été utilisées pour façonner les politiques, les droits et les opportunités sociales.
Une stratégie politique sous-jacente ?
Si certains ont interprété les propos de Yoba comme une provocation, d’autres, comme Willie D, ancien membre des Geto Boys et commentateur social, y voient une stratégie bien réfléchie.
Dans une vidéo YouTube, Willie D a défendu l’idée de Yoba, expliquant que son message visait à souligner la manière dont l’administration Trump et ses soutiens ont consolidé une identité blanche unifiée, souvent au détriment des autres groupes ethniques. Pour lui, l’appel de Yoba à l’unité des « non-blancs » pourrait être une réponse pragmatique à cette dynamique : plutôt que d’être divisés en catégories distinctes (Noirs, Latinos, Asiatiques, Indigènes, etc.), il suggère un bloc uni face aux inégalités systémiques.
« Malik essaie de dire ceci : l’administration Trump a rallié les Blancs contre tous les autres et la seule façon pour nous autres, individus, d’avoir une chance est de consolider nos pouvoirs individuels et de faire un effort collectif », a déclaré Willie D.
Une rupture avec les identités traditionnelles ?
Le concept de s’identifier comme « non blanc » plutôt que noir, latino ou asiatique remet en question la manière dont les Américains se perçoivent eux-mêmes. En rejetant les étiquettes raciales spécifiques, Yoba semble vouloir forcer une nouvelle conversation sur l’identité et le pouvoir.
Cependant, cette approche a aussi ses limites. La notion de « non blanc » reste définie en opposition au « blanc », ce qui perpétue un cadre binaire plutôt que de réellement transcender la race. De plus, toutes les communautés marginalisées ne partagent pas les mêmes expériences ni les mêmes luttes, ce qui peut compliquer l’idée d’une coalition unifiée sous cette bannière.
Un débat qui ne fait que commencer
La déclaration de Malik Yoba ne manquera pas de faire couler encore beaucoup d’encre. Si certains y voient une tentative audacieuse de redéfinir la lutte raciale aux États-Unis, d’autres y perçoivent une posture confuse ou même contre-productive.
Quoi qu’il en soit, son message met en lumière une vérité indéniable : dans un climat politique polarisé, les notions de race, d’unité et d’identité continuent d’évoluer, parfois de manière inattendue.
Pour mieux comprendre la perspective de Malik Yoba, vous pouvez visionner sa déclaration complète dans la vidéo ci-dessous :
