Le fondateur de Meta, longtemps considéré comme l’éternel outsider derrière Elon Musk, Jeff Bezos ou Bernard Arnault, est désormais la deuxième plus grande fortune de la planète, avec une richesse estimée à 226 milliards de dollars début juin 2025.
Après avoir essuyé une lourde défaite boursière en 2022 avec le pari du métavers, Zuckerberg a opéré une transformation complète. Moins bavard, plus discipliné, il a recentré Meta sur l’intelligence artificielle, tranché dans les effectifs, réorienté les investissements, et lancé une année 2023 placée sous le signe de « l’efficacité ». En quelques mois, Meta a regagné la confiance de Wall Street, et son fondateur des dizaines de milliards de dollars.
Mais cette efficacité revendiquée ne s’est pas limitée à la stratégie produit ou au fonctionnement interne. Zuckerberg a initié un changement d’image personnel, de plus en plus visible : celle d’un leader endurci, martial, presque spartiate. Ses publications, ses interviews, son entraînement physique intensif en arts martiaux, et son ton plus affirmé dans les débats publics marquent une rupture avec l’image du jeune geek timide de la décennie précédente.
Surtout, Meta a lancé Meta Horizon AI, une plateforme immersive pour les entreprises, mêlant métavers allégé et IA, qui génère déjà des contrats majeurs dans l’éducation, la formation et les services. Résultat : l’action Meta a plus que doublé depuis début 2024, propulsant la fortune de son fondateur de 137 milliards à 226 milliards de dollars en moins d’un an.
La remontée de Zuckerberg s’est faite au détriment d’autres géants. Jeff Bezos, affecté par la stagnation d’Amazon et ses conflits avec l’administration Trump, a vu sa fortune plafonner. Bernard Arnault, lui, a subi le contrecoup du ralentissement du luxe en Chine et de l’appréciation de l’euro face au dollar. Pendant ce temps, Zuckerberg a bénéficié d’un marché américain dopé à l’IA, et d’une structure actionnariale qui lui garantit un contrôle total, même en cas de turbulences.
SOURCE FORBES FRANCE