Le monde du reggae est en deuil. Max Romeo, figure emblématique du genre et auteur du mythique album War Ina Babylon, est décédé ce vendredi 11 avril à l’âge de 80 ans.
Hospitalisé depuis trois jours en Jamaïque en raison de problèmes respiratoires, il a finalement rendu son dernier souffle, laissant derrière lui une empreinte indélébile sur la musique jamaïcaine et mondiale.
Né Maxwell Livingston Smith en 1944, Max Romeo s’était imposé dès les années 1960 comme l’un des pionniers du reggae, avec des textes souvent engagés, teintés de spiritualité et de commentaires politiques. Son tube « Chase the Devil », devenu un classique, a notamment été samplé par de nombreux artistes, preuve de l’influence transgénérationnelle de son œuvre.
Avec sa disparition, le reggae perd une autre de ses grandes voix, après les décès successifs de figures comme U Roy, Bunny Wailer, Lee « Scratch » Perry ou encore Cecil « Skelly » Spence du groupe Israel Vibration. Max Romeo laisse un héritage puissant, nourri de lutte, de rythmes profonds et de convictions.
Sa musique continuera à résonner comme un écho vibrant d’une époque où le reggae portait la voix des opprimés et l’espoir d’un monde meilleur.