Meta met fin à Messenger sur Windows et macOS

Une décision discrète qui oblige les utilisateurs à revenir au navigateur

Meta a acté la fin de l’application Messenger dédiée aux ordinateurs Windows et macOS. Une décision peu expliquée, qui marque un nouveau recul des applications natives au profit du tout-web et qui ne manque pas de susciter l’incompréhension chez les utilisateurs réguliers.

Jusqu’ici disponible sous forme d’application indépendante, Messenger ne sera bientôt plus utilisable sur PC et Mac. Les utilisateurs qui tenteront de lancer le logiciel seront progressivement redirigés vers la version web du service, accessible via un simple navigateur. Une transition forcée qui met un terme à plusieurs années d’existence d’une application pourtant largement adoptée dans le cadre professionnel comme personnel.

Meta n’a pas communiqué de justification claire. Officiellement, l’entreprise se contente d’indiquer que Messenger reste pleinement accessible en ligne. En coulisses, cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large : réduire les coûts de maintenance des applications multiplateformes et concentrer les efforts de développement sur des services web unifiés. Une logique déjà observée avec d’autres produits du groupe.

Cette annonce intervient dans un contexte particulier. L’application Messenger pour ordinateur n’était plus totalement native depuis quelque temps, ayant été transformée en Progressive Web App (PWA). Pour de nombreux observateurs, cette évolution annonçait déjà sa disparition à moyen terme. La fermeture définitive confirme ce recentrage stratégique.

Pour les utilisateurs, le changement est loin d’être anodin. L’application offrait une intégration plus fluide au système, des notifications mieux gérées et une expérience souvent jugée plus stable que celle du navigateur. Désormais, il faudra passer par Messenger.com ou Facebook.com, avec des performances et un confort variables selon les configurations.

Meta recommande néanmoins aux utilisateurs de vérifier leurs paramètres de sécurité, notamment le stockage sécurisé des messages, afin d’éviter toute perte de données lors du basculement vers la version web.

En mettant fin à Messenger sur Windows et macOS, Meta envoie un signal clair : l’avenir de ses services passe avant tout par le web. Reste à savoir si les utilisateurs accepteront durablement ce retour en arrière, ou s’ils choisiront de se tourner vers des alternatives offrant encore de véritables applications de bureau.