L’affaire Dani Alves est loin d’être close. D’après les informations publiées mardi soir par le quotidien El País, le parquet de Barcelone a décidé de faire appel de l’acquittement du footballeur, prononcé vendredi dernier par le Tribunal supérieur de justice de Catalogne (TSJC).
Cette décision annule la première condamnation de Dani Alves, qui avait été reconnu coupable en février 2024 et condamné à quatre ans et demi de prison pour viol sur une jeune femme dans les toilettes d’une discothèque. L’affaire sera désormais examinée par le Tribunal suprême, équivalent de la Cour de cassation en France. Le parquet a jusqu’au lundi 7 avril pour officialiser son recours.
L’acquittement du TSJC a provoqué une vive réaction, notamment du côté de la plaignante et du monde politique espagnol. Ester Garcia, avocate de la partie civile, s’est exprimée vendredi dernier : « Nous devons faire appel sur le plan juridique, mais nous prendrons également en compte l’état émotionnel de notre cliente. Pour elle, ces deux dernières années ont été un véritable enfer. » Depuis, elle est restée silencieuse.
Certains membres du gouvernement, dirigé par Pedro Sánchez (Parti socialiste ouvrier), ont pris le relais dans les médias. La ministre de l’Égalité, Ana Redondo, a notamment déclaré qu’elle ne contestait pas l’autorité judiciaire mais qu’elle ne partageait pas la décision rendue. Elle a ensuite présenté ses excuses à la magistrature.
Ce mardi, l’autorité judiciaire espagnole a tenu à défendre les magistrats dans un communiqué : « La révision des décisions de justice par des instances supérieures est une pratique normale dans un État de droit. (…) Assurer la protection et le soutien des victimes, notamment dans les affaires d’atteinte à la liberté sexuelle, ne signifie pas renoncer à la présomption d’innocence, qui demeure un droit fondamental. »
