Avec 122 millions de dollars en trois jours, le nouveau film relance la machine DC malgré les critiques idéologiques
Le super-héros à la cape rouge fait un retour triomphal sur les écrans. Le dernier opus de la franchise Superman, premier film produit sous la houlette de James Gunn et Peter Safran à la tête de DC Studios, a généré 122 millions de dollars en Amérique du Nord lors de son week-end de lancement (du 11 au 13 juillet). Il s’agit du meilleur démarrage pour un film centré exclusivement sur l’Homme d’Acier, dépassant le précédent record détenu par Man of Steel en 2013 (116 M$).
À l’échelle mondiale, le film cumule déjà près de 233 millions de dollars, dont 95 millions à l’international. Un score encourageant, même si certains territoires, comme la Chine, n’ont pas répondu aussi massivement qu’espéré.
Une relance stratégique pour l’univers DC
Ce nouveau Superman n’est pas un simple reboot : il marque le coup d’envoi d’un nouvel univers cinématographique DC, pensé pour concurrencer Marvel sur le long terme. Avec un budget estimé à 225 millions de dollars, la production doit toutefois maintenir sa dynamique pour atteindre le seuil de rentabilité, souvent situé autour de 500 millions de dollars.
L’accueil critique est globalement positif. Le film obtient plus de 80 % d’avis favorables sur Rotten Tomatoes et une note « A- » auprès du public américain selon CinemaScore. Une combinaison qui laisse espérer une bonne tenue sur la durée.
Une polémique politico-culturelle
Malgré son succès, le film n’échappe pas aux polémiques. Certains commentateurs conservateurs américains, proches des sphères trumpistes, l’ont accusé d’être « trop woke », en raison notamment de la dimension métaphorique de Superman en tant qu’immigré porteur d’espoir et de valeurs humanistes. Des critiques qui n’ont manifestement pas dissuadé le grand public de se ruer en salles.
Comme le souligne ironiquement le Huffington Post : « Les trumpistes aboient, Superman passe. »
Une course contre la montre
Si le démarrage est prometteur, tout reste à faire pour transformer ce succès initial en victoire durable. Le bouche-à-oreille, la concurrence estivale et l’accueil à l’étranger joueront un rôle clé dans le destin financier du film.
Mais une chose est sûre : Superman est bel et bien de retour, et il vole haut.
