Abstinence sexuelle et santé : une menace pour les femmes, un danger pour les hommes hyperactifs
Selon une étude menée par des chercheurs médicaux de l’Université Walden en Pennsylvanie, l’abstinence sexuelle pourrait être un facteur de risque important pour la santé des femmes. Les résultats suggèrent que celles qui ont des rapports sexuels moins d’une fois par semaine présentent un risque accru de 70 % de mortalité dans les cinq ans.
Les scientifiques ont découvert que ces femmes avaient des niveaux élevés d’une protéine inflammatoire pouvant endommager les cellules et organes. En revanche, une activité sexuelle régulière semblait neutraliser ces effets, renforçant ainsi l’idée que la sexualité joue un rôle clé dans la santé physique et mentale.
L’impact du sexe sur la santé cardiovasculaire
Les chercheurs ont analysé des données provenant des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), couvrant 14 542 hommes et femmes. L’enquête comprenait des questions sur la fréquence des rapports sexuels et divers indicateurs de santé, notamment la dépression et l’obésité.
Les résultats ont montré que l’activité sexuelle fréquente chez les femmes pouvait améliorer la santé cardiovasculaire en réduisant la variabilité de la fréquence cardiaque et en augmentant le flux sanguin. De plus, les femmes souffrant de dépression mais ayant une vie sexuelle active semblaient être moins affectées par les effets négatifs de la maladie.
Un effet inverse chez les hommes
Cependant, l’étude a révélé un constat surprenant : les hommes ayant une activité sexuelle élevée présentaient un risque accru de décès prématuré. En effet, ceux qui déclaraient une fréquence sexuelle très élevée avaient un risque de mortalité six fois supérieur à celui des femmes.
Les chercheurs suggèrent que cet effet pourrait être lié à des facteurs physiologiques et comportementaux propres aux hommes, bien que les mécanismes exacts restent encore flous.
Des implications pour la santé publique
Ces résultats soulignent l’importance de l’équilibre dans la fréquence des rapports sexuels. Pour les femmes, une vie sexuelle active semble être un facteur protecteur, tandis que pour les hommes, une suractivité pourrait être un facteur de risque.
Les auteurs de l’étude appellent à prendre en compte ces découvertes dans les recommandations de santé publique. « L’expression sexuelle est une composante essentielle de la santé physique et mentale », conclut le Dr Srikanta Banerjee, l’auteur principal de l’étude.
En somme, bien que le sexe soit généralement bénéfique pour la santé, l’excès ou l’abstinence pourraient avoir des conséquences importantes, selon le sexe et les conditions individuelles. Une régularité mesurée pourrait donc être la clé d’une meilleure longévité.
SOURCE
https://www.dailymail.co.uk