Sous la pression de l’administration Trump, le célèbre slogan « Black Lives Matter » peint en lettres géantes près de la Maison-Blanche à Washington D.C. est en cours de suppression.
Cette fresque, réalisée en juin 2020 à l’initiative de la maire Muriel Bowser en réponse au meurtre de George Floyd et aux manifestations contre les violences policières, est devenue un symbole du mouvement pour la justice raciale.
La décision de retirer le slogan intervient après que des membres républicains du Congrès ont exercé des pressions, menaçant de couper les financements de la ville si la fresque n’était pas effacée et si la place n’était pas renommée « Liberty Plaza ». Le représentant Andrew Clyde a notamment introduit un projet de loi en ce sens.
La maire Bowser a déclaré que cette décision permettrait de concentrer les efforts sur des enjeux plus urgents, tels que la lutte contre les importantes suppressions d’emplois fédéraux qui affectent la ville. Elle a également annoncé que l’emplacement ferait partie du projet « America 250 », invitant étudiants et artistes à créer de nouvelles fresques pour célébrer le 250e anniversaire des États-Unis.
Les travaux de retrait du slogan ont débuté et devraient durer entre six et huit semaines. Cette décision suscite des réactions partagées : certains déplorent la disparition d’un symbole fort de la lutte contre le racisme, tandis que d’autres se félicitent de ce changement, reflétant les profondes divisions de l’opinion publique sur les questions raciales et de gouvernance.