Une avancée majeure dans la lutte contre le cancer a été réalisée par une équipe de chercheurs du Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST), dirigée par le professeur Kwang-Hyun Cho. Publiée en janvier dans la revue Advanced Science, leur découverte repose sur une approche innovante : plutôt que de détruire les cellules cancéreuses, ils les reprogramment pour qu’elles retrouvent un état normal. Cette méthode promet une réduction significative des effets secondaires des traitements traditionnels.
Les limites des traitements conventionnels
Le cancer est une maladie marquée par la prolifération incontrôlée de cellules anormales qui forment des tumeurs. Aujourd’hui, les traitements comme la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie visent à éliminer ces cellules malades. Cependant, ces approches agressives endommagent aussi des cellules saines, entraînant des effets secondaires lourds tels que la fatigue, la perte de cheveux et des troubles immunitaires.
Une approche révolutionnaire : la reprogrammation des cellules cancéreuses
L’équipe du KAIST a choisi une approche radicalement différente en étudiant le moment précis où une cellule normale devient cancéreuse. Ils ont découvert qu’il existe une période de transition critique durant laquelle les cellules sont vulnérables à une reprogrammation.
Grâce à cette découverte, les chercheurs ont identifié trois gènes clés qui contrôlent la différenciation cellulaire. En modifiant l’expression de ces gènes, ils sont parvenus à convertir des cellules cancéreuses en cellules normales.
Des résultats concrets sur des cellules humaines et animales
Les tests en laboratoire ont montré que cette technique fonctionne non seulement sur des cellules humaines, mais aussi sur des cellules animales, prouvant ainsi que les cellules cancéreuses peuvent être ramenées à un état sain.
Vers un traitement sans effets secondaires ?
L’avantage principal de cette technologie est qu’elle n’implique pas la destruction des cellules, contrairement aux traitements actuels. En reprogrammant les cellules cancéreuses, cette méthode pourrait éliminer les effets secondaires des traitements traditionnels, ouvrant ainsi la voie à une prise en charge plus douce et efficace.
Le professeur Cho souligne l’importance de cette avancée :
« Le fait que des cellules cancéreuses puissent être reconverties en cellules normales est un phénomène étonnant. Notre étude prouve qu’il est possible d’induire cette réversion de manière méthodique. »
Si ces résultats sont confirmés par des essais cliniques, cette approche pourrait révolutionner le traitement du cancer, offrant aux patients une alternative plus sûre et plus efficace, avec de meilleures chances de guérison.