L’année 2025 s’ouvre sous le signe de l’exception pour Erol Josué, icône internationale de la culture haïtienne. Le 2 février, au Musée du Quai Branly à Paris, son spectacle La Langue des Dieux a fait salle comble. Un concert hors normes, mêlant émotion, spiritualité et revendications, qui a marqué les esprits et les âmes.
Dès l’ouverture, assurée par Kevin Pierre, l’atmosphère s’est chargée d’une énergie singulière. Mais c’est avec l’entrée en scène d’Erol Josué que l’espace s’est véritablement métamorphosé. La Langue des Dieux n’est pas un simple concert : c’est une expérience, une cérémonie où l’artiste, à la fois chanteur, danseur et prêtre vaudou, exhume les mémoires et ranime les esprits.
Un spectacle qui fait revivre l’histoire
Dans ce spectacle, Erol Josué ne se contente pas de chanter : il habite la scène. Son corps devient une archive vivante, un pont entre passé et présent. Ses gestes, portés par la ferveur des Bòkònn, réveillent des histoires que l’oubli menace d’ensevelir. Il gratte la terre des mémoires pour exhumer la vérité des déracinés, des âmes errantes, de ceux dont l’histoire a été brisée, mais qui continuent de tresser des liens entre leurs racines et leur exil.
La musique et la danse ne sont pas ici de simples performances artistiques : elles deviennent rituelles, incantatoires. Les chants sacrés du vaudou, la transe des rythmes ancestraux et les récits de l’errance créolisée tissent une toile où le visible et l’invisible se rencontrent. À travers La Langue des Dieux, Erol Josué réinvente une justice qui défie les lois terrestres, une justice qui s’écrit dans l’espace sacré des ancêtres et des divinités.
Une équipe artistique d’exception
Erol Josué, directeur artistique de son chef-d’œuvre La Langue des Dieux, a su marquer les esprits. Olguine Depard et Stéphanie Larrieux se sont illustrées par leur engagement remarquable. Et sans oublier Benoît D’Afrique et la production du Cénacle des Treize, La Langue des Dieux s’est affirmée comme un moment d’exception, où chaque battement, chaque note, chaque mouvement portait une résonance bien au-delà du plateau. Erol Josué était accompagné de musiciens d’exception, dont la puissance et la sensibilité ont contribué à l’intensité du spectacle.
Un spectacle qui marque les esprits
Acclamé par un public envoûté, Erol Josué a prouvé une fois de plus que son art dépasse les frontières du visible. La Langue des Dieux est une prière en mouvement, un chant de la nuit qui refuse de s’éteindre, une célébration des existences et des mémoires. Une œuvre où la renaissance devient une liturgie, le corps un autel, et la musique une lumière dans l’obscurité.
Un spectacle qui ne se raconte pas seulement. Il se vit, il se ressent, il nous traverse.