Sora : OpenAI au cœur d’une tempête sur le droit d’auteur

L’application de vidéos générées par IA suscite des inquiétudes sur l’utilisation non autorisée de personnages protégés

OpenAI pensait révolutionner la création numérique avec Sora, sa nouvelle application de vidéos générées par intelligence artificielle. Mais à peine lancée, la plateforme soulève déjà une vive polémique autour du respect du droit d’auteur.

Depuis sa mise en ligne le 30 septembre, Sora a envahi les réseaux sociaux avec des vidéos impressionnantes — et parfois problématiques. On y voit Pikachu danser, Ronald McDonald parler philosophie ou encore des héros de cinéma revisités par l’IA. Des créations spectaculaires, mais qui posent une question majeure : qui détient les droits sur ces images ?

Selon le Wall Street Journal, OpenAI aurait informé certains studios qu’ils devaient signaler s’ils ne voulaient pas que leurs personnages soient utilisés. Ce système dit « opt-out » (désinscription volontaire) revient à autoriser par défaut la réutilisation d’œuvres protégées — une approche jugée contraire à l’esprit du droit d’auteur par de nombreux juristes.

Face aux critiques, OpenAI a promis la mise en place de « garanties pour les ayants droit », sans préciser leur nature ni leur calendrier. Pour l’instant, la société se contente d’affirmer qu’elle « travaille avec les créateurs pour trouver le bon équilibre entre innovation et respect du droit ».

L’affaire illustre les tensions croissantes entre les géants de l’IA et les créateurs traditionnels. Tandis que les outils d’intelligence artificielle repoussent sans cesse les limites de la création, ils s’aventurent aussi sur un terrain juridique glissant. Sora n’est pas encore disponible en France, mais le débat, lui, est déjà bien lancé.