Les bracelets Sport de l’Apple Watch accusés d’être nocifs : Apple se défend face à une plainte collective
Apple doit faire face à une plainte collective déposée en Californie cette semaine, ciblant trois modèles de bracelets pour l’Apple Watch : Sport, Sport Nike et Océan. Ces bracelets, conçus en fluoroélastomère, sont accusés de contenir des substances chimiques potentiellement dangereuses pour la santé, les PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées).
Les PFAS : des substances au cœur de la controverse
Le fluoroélastomère, matériau privilégié pour les bracelets sportifs grâce à sa durabilité et sa résistance, contient des PFAS. Ces substances chimiques synthétiques, parfois qualifiées de « produits chimiques éternels », se dégradent extrêmement lentement dans l’environnement et dans le corps humain.
Les PFAS sont soupçonnés de causer divers problèmes de santé, notamment :
- Des risques accrus de cancer ;
- Une augmentation du cholestérol ;
- Des effets sur le système immunitaire.
En plus des risques sanitaires, ces substances représentent un problème écologique majeur, car leur persistance dans l’environnement complique la gestion des déchets et la dépollution.
Une plainte fondée sur une étude universitaire
La plainte repose sur une étude de l’université Notre Dame (Indiana), publiée en décembre dernier. Les chercheurs y ont trouvé des taux élevés de PFAS dans 22 bracelets connectés, incluant des produits d’Apple, Fitbit, Google et Samsung. Bien que l’étude ne mentionne pas spécifiquement les modèles incriminés, les plaignants ont décidé de cibler les bracelets Sport, Sport Nike et Océan d’Apple.
La réponse d’Apple
Apple a rapidement réagi par un communiqué publié dans Newsweek, affirmant que ses bracelets sont « sûrs pour les utilisateurs » et que les matériaux utilisés dans ses produits font l’objet de tests rigoureux effectués par des laboratoires indépendants.
L’entreprise rappelle également son engagement pris en 2022 de « supprimer complètement » les PFAS de ses produits. Cependant, cette transition est complexe : il s’agit d’identifier les usages des PFAS dans l’électronique, de développer des alternatives viables et de garantir que ces dernières ne présentent pas de risques similaires ou supérieurs.
Un défi à long terme
La controverse autour des PFAS illustre les défis de l’industrie technologique pour conjuguer innovation, durabilité et sécurité. Si Apple maintient que ses produits sont sûrs, cette plainte met en lumière la pression croissante sur les grandes entreprises pour éliminer les substances nocives et trouver des solutions plus respectueuses de la santé et de l’environnement.
Affaire à suivre, alors qu’Apple cherche à démontrer son sérieux dans cette transition, tout en se défendant face à cette plainte en Californie.
Source : The Register
