Le parquet « a requis le 3 mars 2025 le renvoi du policier mis en examen (…) du chef de meurtre, et le non-lieu du chef de complicité de meurtre pour le second policier présent lors des faits », détaille le ministère public dans un communiqué mardi.
Le parquet de Nanterre a requis un procès pour meurtre à l’encontre du policier ayant tiré sur Nahel, un adolescent de 17 ans, lors d’un contrôle routier en juin 2023. Cet événement avait déclenché des émeutes d’une ampleur exceptionnelle à travers la France.
Selon le réquisitoire définitif, le parquet a estimé que les conditions légales de l’usage des armes n’étaient pas réunies, écartant ainsi la légitime défense. Le policier est donc poursuivi pour « meurtre ». Par ailleurs, un non-lieu a été demandé pour le second policier présent lors des faits, initialement poursuivi pour « complicité de meurtre ».
Pour rappel, Nahel avait été tué le 27 juin 2023 d’une balle tirée à bout portant par un policier lors d’un contrôle de son véhicule. Ce drame avait suscité une vive émotion et conduit à des émeutes dans tout le pays.
Le policier mis en cause avait été placé en détention provisoire après sa mise en examen pour homicide volontaire. Il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire en novembre 2023, après près de cinq mois de détention.
La décision finale concernant la tenue d’un procès pour meurtre appartient désormais aux juges d’instruction en charge de l’affaire.
